La Villa Richelme se prépare pour les fêtes de fin d’année et surtout pour Noël dans la plus pure tradition provençale :
Les traditions de Noël en Provence
Riches de symboles, fortes en émotions et sensations,
les traditions de Noël en Provence donnent du sens
et des couleurs à la fête.
Tout commence le 4 Décembre, jour de la Sainte Barbe, c'est le départ de la période dite "Calendale" qui ne s'achèvera qu'à la Chandeleur le 2 Février. Entre ces deux dates, c'est une succession de traditions, de fêtes et de coutumes qui sont plus ou moins suivies selon les villages, selon les familles.
Les origines du mot Noël
Certains étymologistes affirment que ce mot pourrait venir du latin natalis dies, qui signifie “jour de naissance”. D'autres prétendent que les origines de Noël sont gauloises. Le terme “Noël” aurait pour étymologie deux mots gaulois noio (nouveau) et hel (soleil).
Avant la christianisation de l'Occident, une fête appelée Dies Natalis Solis Invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu » avait été fixée au 25 décembre par l'empereur romain Aurélien en 274, comme grande fête du culte de Sol Invictus (le soleil invaincu).
Les couleurs de Noël
Pourquoi le rouge et le vert sont les couleurs de Noël ?
Le rouge symbolise le sang du Christ. Vital et royal, c'est la plus importante des couleurs de Noël. Le vert est la couleur de Noël qui représente la vie et l'espoir. Certaines nuances de vert ont une association particulièrement forte avec Noël, comme le sapin à feuilles persistantes.
Le calendrier de l’Avent
1. Chaque dimanche de l’Avent, une bougie était allumée jusqu’à ce que les quatre flammes unissent leur joyeuse lumière pour annoncer la naissance de l’enfant Jésus.
1. Les cloches sonnaient à toute volée.
2. Dans l’église, les fidèles chantaient les antiennes de l’Avent, cantiques commençant par un « O », comme « O, Rèi de Glori » ou « O, Mater Dei » .
Nous sommes aujourd’hui le 1er Décembre et nombre d’entre nous trépignons à l’idée d’ouvrir ce soir la première case de notre calendrier de l’Avent.
Elle contiendra probablement un chocolat ou un bonbon, mais selon les goûts, la fantaisie et les moyens de chacun, ce sera peut être, une bière, un thé, un produit cosmétique ou encore un bijou. En effet, chaque enseigne décline à l’envie ce calendrier qui nous fera patienter jusqu’à Noël et sa profusion de cadeaux.
Mais savez-vous d’où vient ce calendrier et ce qu’il contenait à l’origine ?
L’Avent est la période qui précède Noël. Elle débute le 4e dimanche précédant la célébration de la naissance du Christ dans la religion chrétienne.
Le calendrier de l’Avent, comme de nombreuses traditions de Noël, nous vient d’Allemagne où cette coutume s’est forgée au XIXe siècle.
Les origines du calendrier de l'Avent
Calendrier de l'Avent allemand de 1903
Chaque matin de cette période de l’Avent, les parents donnaient à leurs enfants (sages), une image comportant un extrait de l’Ancien Testament qu’ils devaient apprendre par cœur.
C’est dans la deuxième moitié du XIXe siècle, toujours en Allemagne qu’est créé le calendrier tel que nous le connaissons, avec une case à ouvrir par jour, dévoilant une image toujours religieuse. La plus somptueuse étant bien sûr celle du 24 décembre.
Ils sont fabriqués artisanalement par chaque famille jusqu’en 1908. À cette date, un éditeur munichois a l’idée d’imprimer et commercialiser ces calendriers. Parfois, de petites figurines ou de petits cadeaux remplacent les images pieuses.
Une tradition répandue dans le monde entier
Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale que la tradition du calendrier de l’Avent arrive en France et se diffuse dans le monde entier.
En 1958, pour la première fois, des petits chocolats sont placés dans les cases, c’est une révolution qui démocratise encore davantage cette tradition.
Petit à petit, tout comme les fêtes de Noël, le calendrier de l'Avent se sécularise largement et entre dans presque tous les foyers.
La pastorale
La pastorale de Noël a pour origine une courte pièce rédigée vers 1770 par l’abbé Thobert, directeur de l’Œuvre de la jeunesse des prêtres du Sacré-Cœur de Marseille. Après sa réédition en 1800, cette série de cantiques de Noël, reliés par de courts dialogues, est associée aux « crèches parlantes », petits théâtres de marionnettes, qui se développent dans le même temps à Marseille, Aix et Toulon. Leur habile mise en scène de types sociaux variés dans une série de saynètes dialoguées, entrecoupées de chants de Noël, leur a valu un succès immédiat et durable.
Affiche annonçant à Château-Gombert la représentation de la pastorale Maurel en 1926
Il fallut cependant attendre le miroitier marseillais Antoine Maurel (1815-1897) qui, s’inspirant de la pastorale Thobert et des livrets des crèches parlantes, proposa une pastorale, qui constitua une pièce à part entière. Elle fut montée pour la première fois pour Noël 1842 à Marseille dans une salle associative de la rue Nau, elle est toujours jouée, un siècle et demi plus tard, par une troupe d’amateurs. Bien que, au cours du XIXe siècle ensuite, nombre de pastorales aient été écrites sur son modèle, la « Maurel » reste la plus jouée jusqu’à nos jours.
Les quatre bougies
Traditions. La couronne de l'avent, ou plus strictement les quatre bougies, représentent les quatre semaines avant Noël. On allume les bougies les quatre dimanches avant Noël. La première bougie est allumée le premier dimanche de l'avent (Avent et avant sont deux mots de différentes étymologies).
Le blé de la Sainte Barbe
Sainte Barbe
1.
1. Son père Dioscore, aurait été un riche édile païen d’origine phénicienne.
2. Son père aurait décidé de la marier à un homme de son choix, elle refusa et décida de se consacrer au Christ.
3. L’épisode serait daté du règne de l’empereur Maximien avant l’avènement de Constantin.
2. Sur le point de rendre l’âme, un orage éclate et la foudre vient frapper ses bourreaux.
3. Décès. 308. Nicomédie.
4. Sainte Barbe est généralement représentée en jeune fille, avec la palme de martyre, elle peut porter une couronne, un livre.
1. Une tour à trois fenêtres (en référence à son adoration de la Trinité), un éclair constituent également d’autres de ses attributs.
2. Barbe peut également porter une plume de paon, symbole d’éternité, ou fouler à ses pieds son père persécuteur.
3. Sainte Barbe est aussi représentée avec un ciboire surmonté d’une hostie, d’un rocher qui s’entrouvre pour la mettre à l’abri et avec un canon au projectile balistique (pour associer les canonniers).
1. Canonniers, chaudronniers, fondeurs en métaux, salpêtriers et surtout des pompiers.
1. 4e s. – 9e s. Les Provençaux subissent tant d‘invasions sarrasines que chaque commune s’organise pour se défendre.
2. Des compagnies organisées comme des confréries se placent sous la protection de sainte Barbe.
Le 4 Décembre, il faut faire germer des graines de blé dans trois soucoupes couvertes de coton humide. Les petits sachets de graines de blé sont offerts à la Villa Richelme pendant tout le mois de Novembre. Si les tiges poussent droites et vertes, l'année sera prospère. Ces petits champs miniatures prendront place ensuite dans la crèche familiale.
« Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! », « Quand le blé va bien tout va bien ! » : une prédiction de prospérité pour l’année à venir :
Les marchés de Noël
Durant tout le mois de décembre, les marchés de Noël s'installent dans chaque ville, et vous permettent de préparer Noël agréablement. Gastronomie, artisanat, décoration et idées cadeaux s'étalent dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
Les marchés en plein-air vous offrent souvent le vin chaud à la cannelle pour vous réchauffer. Vous trouverez de quoi préparer les traditionnels repas de Noël qu'ils soient à la provençale ou pas : Les dindes et foie gras côtoient les plats du gros souper provençal et des 13 desserts.
Les marchés de Noël alsaciens
Le marché de Noël de Francfort, en Allemagne
Depuis les années 1990, les marchés de Noël se sont étendus à tout l’Hexagone, mais savez-vous qu’ils sont d’abord une tradition allemande et alsacienne ?
C’est au XIVe siècle que les marchés festifs dits de la Saint-Nicolas, organisés pendant la période de l’Avent, se créent en Allemagne.
Au XVIe siècle, la Réforme entraîne le changement de nom de ces marchés en « Christkindlmarkt » (Marché de l’Enfant Christ) supprimant ainsi la référence à un saint, qui n’est plus reconnu par les protestants.
Un étalage au marché de Noël de Strasbourg
À Strasbourg, le premier marché de Noël date de 1570. Il porte le nom de Christkindelmärik et se tient chaque année.
D’abord installé sur la place de la cathédrale, il déménage en 1871 pour la place Broglie où il se situe encore aujourd’hui.
De nombreux autres marchés ont depuis pris possession des rues et des places de la Grande Île.
Le père Noël
Qui s'est inspiré de la légende du Père Noël ?
Nicolas de Myre
C'est du mythe de Nicolas de Myre que semble être né notre Père Noël actuel. Né en 270 après Jésus-Christ, Nicolas de Myre se convertit très jeune au christianisme et devient évêque. Il meurt en martyre à Myre, situé Asie Mineur, en l'an 350 puis se fait canonisé par l'Eglise. On fête alors Saint Nicolas le 6 décembre.
La rumeur veut que ce soit une célèbre marque de Soda qui ait donné cette couleur au Père Noël. C'est faux ! Le rouge a été l'un des attributs de ce livreur de cadeaux bien avant que Coca-Cola l'utilise pour sa campagne publicitaire
Le dessinateur Robert Weir imagine pour la première fois le fameux costume rouge et blanc, en 1838. Celui-ci est porté par le "lutin" Saint-Nicolas qui descend également dans la cheminée pour distribuer des cadeaux aux enfants.
Le Village du Père Noël à Rovaniemi en Laponie, traversé par le Cercle Polaire, est un lieu unique pour rencontrer le Père Noël. Ici vous pouvez rendre visite au Père Noël du Cercle Polaire en Laponie en Finlande tous les jours de l'année.
Comment s'appelle les reines du Père Noël ?
Ils sont neuf. Il y a quatre femelles qui s'appellent Danseur, Fringant, Cupidon et Éclair, et cinq mâles qui s'appellent Tornade, Furie, Comète, Tonnerre et Rodolphe. Rodolphe c'est celui dont le nez rouge brille dans la nuit !
Comment s'appelle le petit soldat de Noël ?
Parfois appelé "nutcracker" ou "Roi casse noisette" ou encore "soldat casse noisette", ce personnage est profondément lié à la période de Noël.
La Couronne accrochée sur les portes
Quelle est la symbolique de la couronne de Noël accrochée sur les portes ?
Car de nos jours, la couronne de Noël est surtout un élément décoratif que l'on place sur sa porte pour symboliser l'entrée dans les fêtes de fin d'année et l'esprit chaleureux de Noël. Elle devient ainsi une façon d'accueillir ses convives, et un symbole d'hospitalité.
La crèche et les santons
La légende raconte que saint François d’Assise est le premier à avoir organisé une crèche vivante au XIIIe siècle.
Pour préparer la crèche,
de nombreuses foires aux santons s'organisent dans toute la Provence dès mi Novembre. Le vrai santon du provençal "Santoun" (petit saint) est en argile, il est créé artisanalement à la main et avec amour. Les santons doivent ensuite prendre figure humaine, une allure, un caractère et même un rang social.
Ils représentent les habitants du village se rendant à la crèche : joueurs de pétanque, marchands de poisson, docteurs, boulangers, bergers ... La crèche authentique est en fait une représentation idéale du village provençal et de son petit monde. Cette tradition est présente dans chaque département de la Provence mais plus forte dans les Bouches du Rhône. Il existe une centaine d'ateliers entre Marseille, Aubagne, Aix en Provence, Arles.
Le santon de Provence (du provençal santoun, "petit saint") est une petite figurine en argile qui prend place dans la crèche provençale, avec toute une série de petits personnages, figurant les habitants d’un village et ses métiers traditionnels. Tout ce petit monde, chacun muni de son présent pour le nouveau-né, fait route à travers un paysage comportant traditionnellement une colline, une rivière avec un pont, un moulin, une église, vers l’étable, surmontée de son étoile. Outre l’enfan Jèsu ou lou tant bèu pichot (l’enfant Jésus ou le si bel enfant), Sant Jousè (saint Joseph), la Santo Vierge (la Vierge Marie), lou biou (le bœuf), l’ase (l’âne), li pastre (les bergers, les pâtres) et l'ange Boufarèu10, apparaissent lou viei et la vièio (le vieux et la vieille), lou ravi (le ravi), Pistachié, lou tambourinaire (le tambourinaire). Ont été ajoutés aussi des santons qui représentent des petits métiers : lou pescadou (le pêcheur), la peissouniero (la poissonnière), lou pourtarié d’aigo (le porteur d'eau), lou bouscatié (le bucheron), la jardiniero (la jardinière), la masièro (la fermière avec les produits de la ferme), lou móunié (le meunier, avec son sac de farine), lou boulangié (le boulanger), lou banastaire (le vannier), l’estamaire (le rétameur), l’amoulaire (le rémouleur) et la bugadiero (la lavandière), le chasseur et le ramoneur. Apparaissent aussi le curé, le moine et lou Conse (le Maire) qui se mêlent avec l'Arlésienne, l'aveugle et son fils, le boumian et la boumiane (les Bohémiens). Une crèche provençale est une crèche de Noël comportant des personnages traditionnels de la Provence, les santons (santoun, petits saints en provençal) et s'inspirant de la vie locale et dont l'invention date du xviiie siècle. « La crèche provençale est le fruit d'un itinéraire unique, mêlant au fil du temps, le profane au religieux », selon la définition de Marcel Carbonel, l'un des plus prestigieux santonniers de Provence. Les artisans évoquent des personnages typiques ou célèbres de la région ou du village ou des défunts de la famille. La tradition veut que chaque année, la crèche soit mise en place dès le début novembre pour n'être défaite qu'au début janvier après l'épiphanie. Chacune se singularise par le choix de ses santons, des accessoires utilisés, des représentations des maisons villageoises et par la variété de la végétation choisie (mousse, lichen, houx, branches de pin, etc.).
Pour harmoniser la crèche et simuler la perspective, des santons de différentes tailles sont utilisés. Les plus grands sont placés sur le devant, ce sont traditionnellement le berger et son troupeau, qui seront ensuite rejoints par les rois mages. Les santons puces sont mis dans le fond de la crèche figurant le lointain.
TUTO création de la créche
La Crèche en général doit représenter un village sur une colline au milieu de laquelle doit s'ouvrir une excavation d'où jaillira un petit torrent en papier d'argent et sur lequel sera jeté un pont rustique. Des sentiers accidentés, des coteaux abrupts, adouciront leurs angles en venant aboutir en pentes douces au premier plan où sera édifiée l'étable délabrée, voisinant avec la maison de ferme dont la fenêtre entr’ouverte laissera apparaître lou Ravi. Quant à la confection de la crèche en rocaille, pour simuler le rocher, rien n'est plus simple; prendre un fond de caisse avec trois de ses côtés, d'une hauteur de 20 à 30 centimètres — la largeur et la profondeur variant selon l'importance qu'on voudra lui donner. Disposer sur le plancher de la caise des copeaux ou frisons de bois, en ébauchant le plan qu'on désire donner à l'ensemble du panorama; puis recouvrir ces copeaux de papier d'emballage grossier — le papier gris d'épicier par exemple — qu'on aura soin d'enduire copieusement de colle forte liquide, c'est-à-dire chaude, d'un seul côté, celui qui touchera les copeaux; il restera alors à modeler à la main la forme définitive que l'on voudra donner à la colline, en ayant soin de réserver des plans pour les maisons, des sentiers pour les santons, la vallée pour le torrent, et un espace assez large, au premier plan. Laisser sécher vingt-quatre heures pour donner la consistance à l’ensemble de la construction. Restent les accessoires qui doivent donner la vie au village; ce sont d'abord les arbres faits de branchettes de thym (farigoulo) ou de tamaris; des maisonnettes en liège ou en carton, faciles à confectionner avec du carton ondulé — surtout pour la toiture — que l'on trouve aisément, construire le moulin, le puits, le pont rustique, un poste à feu, l'agachoun, le lavoir, etc. Tout cela sera construit et peinturluré au goût de chacun avec des couleurs en poudre, à l'eau ou à la colle, les rochers en grisailles, agrémentés de vert et recouverts en dernier lieu de quelques coups de pinceau au blanc de Meudon, pour simuler la neige que l'on peut remplacer par des coquilles d'œufs pilées. Les plans seront recouverts de poudre de liège en couleur que l'on trouvera à la Foire aux Santons. La crèche sera placée en vue dans la pièce où se prennent les repas. Le choix des santons doit être fait judicieusement en trois ou quatre grandeurs pour conserver la perspective: les grands seront placés au premier plan, les moyens au centre et les plus petits — les santons-puces — sur les hauteurs que dominera le moulin à vent.
Les enfants vont faire ample provision de verdure au marché qui se trouve aux alentours; ils ornent la crèche de houx luisant fourni de baies rouges, de laurier, de buis, d'argeiras, de sapin, de gui; le lichen, la mousse fraîche sont réservés pour recouvrir le flanc des rochers, la toiture des maisons qu'on saupoudrera de farine pour simuler la neige et tout cela donnera un caractère de fraîcheur à l'ensemble de la divine crèche. Un ultime coup de main pour disposer les derniers santons achetés, pour suspendre l'ange Boufarèu dans la verdure par un fil invisible et qui dominera la foule des santons. Ne pas oublier de réserver au premier plan l'emplacement de la veilleuse et celui des Rois Mages qu'on installera pour l'Epiphanie.
Le pastrage en Provence
Cette tradition typiquement provençale a lieu au cours de la Messe de Minuit.
Quelques jours avant Noël, le plus beau des agneaux des troupeaux alentours est désigné par le bayle (le maître berger).
Le jour de la célébration, il est placé dans une charrette ornée de rubans et de branchages et tirée par des brebis. Cet équipage est suivi par une procession de bergers aux bras chargés de présents. Ils sont accompagnés de leurs troupeaux et de chanteurs et musiciens qui annoncent la naissance de Jésus. Cet aréopage entraîne ainsi la foule des villageois vers l’église pour célébrer cette nouvelle.
Pendant l’office, les bergers déposent leurs présents au pied de l’autel. Le pastrage se tient encore dans de nombreux villages de Provence.
La messe de minuit
Partout vous entendrez des chants de Noël provençaux, pour célébrer ce moment sacré certains seront accompagnés de flûtes et tambourinaires. Dans quelques villages, la messe pourra être en provençal. La messe peut être composée d'une crèche vivante où les personnages de la crèche sont représentés par les habitants du village costumés : la Sainte famille (Jésus, Marie, Joseph), les Rois Mages et les bergers.
Certaines messes de minuit avec pastrages sont très connues et attirent beaucoup de monde, en particulier Allauch, St Rémy de Provence, Tarascon et St Michel de Frigolet, Barbentane, Fontvieille, Rognonas.
CACHIO FIO
En Provence, la soirée de Noël commençait par l'ancienne coutume païenne du cacho fio1. Cet allumage rituel de la bûche de Noël (calendau, en provençal) correspondait à un rite du feu caché et présageait le retour du feu neuf, le feu du premier soleil de la nouvelle année.
La cérémonie avait lieu devant la cheminée avant de se mettre à table pour le gros souper. Le plus jeune et le plus vieux portaient ensemble une bûche d’un arbre fruitier (poirier, cerisier, olivier) qui devait brûler pendant trois jours et trois nuits2. Ils devaient faire trois fois le tour de la table recouverte de ses trois nappes. Une triple libation sur la bûche était ensuite pratiquée par le plus jeune de l'assemblée, avec du vin cuit.
Ensuite, le rituel le plus important est celui du cachio fio. Avant le repas, l’aîné des fils part dans le jardin récupérer une branche d'arbre fruitier, qu’il dépose aux pieds du chef de famille (aujourd’hui ma grand-mère), afin qu’il la bénisse trois fois de suite avec quelques gouttes de vin doux.
Puis la famille fait trois fois le tour de la maison avec cette branche, afin de la bénir à son tour.
Pendant le cachio fio, voici le la prière que nous récitons et que tous les Provençaux connaissent.
"Cacho-fiò
Bouto-fiò
Alègre, alègre
Dièu nous alègre
Calèndo vèn, tout bèn vèn
Dièu nous fague la gràci de veire l’an que vèn
E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens."
Tous les provençaux connaissent cette "prière".
Finalement, la branche est laissée dans l’âtre, pour qu’elle meure dans la nuit et que le feu renaisse le lendemain.
Encore un symbole que cette cérémonie où la bûche représente le Rédempteur qui se consume et fait disparaître en souffrant les fautes des humains. A défaut de la bûche (par ces temps de chauffage central l’Aïeul prononce ces mêmes paroles devant la crèche en allumant la veilleuse à huile qui doit brûler pendant 40 jours ou tout au moins le samedi et le dimanche, jusqu'à la Chandeleur (2 Février).
Le Sapin
La Villa Richelme comptera cette année quatre sapins pour la plus grande joie de ses visiteurs, deux à l’intérieur dont l’un de 3 mètres et deux à l’extérieur
Au moment de la Réforme, pour illustrer la nativité, les protestants adoptent la tradition du sapin, qui symbolise le paradis d'Adam et Eve, et délaissent la crèche, préférée par les catholiques. Les cadeaux de Noël sont une représentation symbolique des offrandes que les Rois mages apportèrent à Jésus.
Avec la christianisation de la société, cette coutume est conservée et adaptée. Le sapin, avec sa forme conique rappelle la Sainte Trinité. La mention la plus ancienne de l’entrée des sapins dans les foyers familiaux est conservée en Alsace à Sélestat et remonte à la Renaissance (1521).
Les sapins étaient alors ornés d’hosties, de petits gâteaux, de confiseries et de pommes rouges. Pour éviter que ces décorations soient dévorées par la vermine, les sapins sont accrochés aux plafonds.
Lors de l’hiver 1858, dans les Vosges du Nord, une sécheresse terrible avait privé les arbres de fruits et donc les sapins de décorations. Mais un souffleur de verre de Goetzenbruck, village près de Meisenthal en Moselle, décide de créer des boules en verre pour remplacer les fruits manquants. Cette tradition s’est ensuite répandue dans toute la France et dans le monde entier.
L'arbre de Noël est entré chez les familles bourgeoises du nord de l'Allemagne qui y ont ajouté des boules rouges brillantes mais aussi une étoile au sommet symbolisant l'étoile de Bethléem qui guide les Rois mages.
L'ancêtre de la boule de Noël apparaît au XIX e siècle : une boule de verre soufflé décorative, appelée Kugel, habituellement utilisée pour « repérer les mauvais esprits », s'affine et rejoint les autres décorations en général accrochées aux sapins dans les années 1830.
C'est alors que les verriers de Meisenthal ont eu une idée géniale, ils fabriquaient des boules de verres pour la fabrication de lunettes, ils ont alors eu l'idée de colorer les boules de verre pour remplacer les pommes du sapin de Noël. Ainsi sont nées les boules de Noël qui décorent votre sapin.
Les cadeaux qui trônent au pied du sapin ont une origine très ancienne. En effet, dès l'Antiquité, pendant les Saturnales, on célébrait le solstice d'hiver le 21 décembre et le Dieu Mithra le 25. Pour ces fêtes annonciatrices du retour de la lumière, il était coutume d'offrir des étrennes.
Néanmoins, le cadeau de Noël reste un geste symbolique. On offre principalement des bonbons, des chocolats et des oranges donc. L'orange devient « le symbole du soleil en plein milieu de l'hiver compare l'historien. L'orange c'est dire nous aussi : on a notre moment de richesse ».
La table
Gros souper
Le gros souper (lou gros soupa, en provençal), est le repas maigre traditionnellement pris en famille le 24 décembre, avant la messe de minuit. La table dressée comporte trois nappes de taille décroissante : une pour le « gros souper », une pour le repas du jour de Noël, le lendemain midi — repas composé de viandes —, et enfin la dernière pour le soir du 25 où les restes trônent sur la table. Sur ces nappes, on dépose les blés ou les lentilles de la Sainte-Barbe, une branche de houx pour apporter le bonheur, ainsi que trois bougies. Le pain, posé à l’endroit, est coupé en trois : la part du pauvre, la part des convives et la part fétiche qu’on conserve dans une armoire. Il ne faut donc pas oublier de mettre un couvert de plus : le couvert du pauvre. Pauvre, désigne celui qui est décédé mais ce peut être aussi un mendiant qui passe et demande l’aumône. La part du pauvre est une survivance de la manne que les Romains offraient à leurs ancêtres. Le repas maigre servi n'en était pas moins fastueux. Il commençait par l'aigo boulido, se continuait par des plats de poissons dont l'alose à l'étouffée, la morue à la raïto, et de légumes, dont les épinards aux escargots4. Après avoir dégusté les sept plats maigres de poissons et de légumes, on pose sur la table les treize desserts que l’on mangerait au retour de la messe de minuit avec le vin cuit et, pour les affamés, se servait la petite oie5. La tradition du "gros souper" est encore très vivante dans les familles provençales.
La veillée de Noël: le gros souper et les 13 desserts
Le gros souper est servi le soir de Noël, avant de se rendre à la messe de minuit. Rien n'est laissé au hasard, il y a une symbolique derrière chaque plat et les chiffres sont importants :
La table est couverte de 3 nappes blanches - 3 pour les 3 personnes de la Trinité - avec 3 chandeliers blancs allumés et 3 soucoupes de blé germé de la Ste Barbe. Surtout pas de gui réputé porte-malheur !
Le gros souper est paradoxalement composé de 7 plats maigres en souvenir des 7 douleurs de Marie, il est servi avec 13 petits pains suivi des 13 desserts représentant la Cène avec les 12 apôtres et Jésus.
Les plats maigres servis diffèrent d'un coin de Provence à l'autre, on retrouve souvent la carde et le céleri, le choux-fleurs, les épinards et la morue, l'omelette, les escargots, la soupe à l'ail, mais jamais de viande uniquement des poissons, des coquillages, des gratins, des légumes, des soupes, de l'anchoïade. La seule abondance est celle des treize desserts.
Les treize desserts sont dégustés au retour de la messe, ils resteront sur la table pendant les 3 jours suivant, jusqu'au 27 Décembre :
Quelle est la tradition culinaire provençale à Noël ?
Escargots, morue, muge, cardons, céleris sont généralement au menu des plus férus de tradition provençale. Quelques règles s'imposent pour dresser la table : trois nappes blanches en écho à la Sainte Trinité, les coupelles avec le blé de la Sainte-Barbe et la présence des fameux treize desserts dès le début du repas
On retrouve donc des plats provençaux de Noël comme « l'aïgo boulido », une soupe d'ail, de thym et de laurier. On sert cette soupe avec des tranches de pain rassies frottées à de l'ail avec un peu d'huile d'olive.
La volaille, plat de Noël incontournable des fêtes
Dinde de Noël, chapon, et autres volailles sont des mets incontournables des fêtes de Noël.
Quel pain pour le repas de Noël ?
Laïeul préside et prenant le gros pain Calendau, il trace un signe de croix sur la croûte et le coupe en autant de morceaux qu'il y a de convives. Ces parts, d'après la légende, doivent protéger le possesseur contre les infortunes. Une grosse part est réservée au premier malheureux qui se présentera.
Vous pouvez miser sur les pains fruités avec un petit goût sucré : pain aux figues, pain aux abricots, pain énergétique…. Et pour apporter un peu de croquant, optez pour notre pain aux abricots et amandes ou noisettes et raisins !
Le Christollen?
Le Christstollen est le gâteau traditionnel de Noël, l'équivalent de notre bûche. Originaire de Dresde, il a une forme de pain allongé et la consistance d'un cake. Il contient des fruits confits, des raisins secs, des épices, du rhum, de la pâte d'amande, le tout recouvert de sucre glace.
Les « treize desserts
Sur la crédence sont disposés la pompe à l’huile et le nougat, « mets sacramentels » selon l’expression de Frédéric Mistral et éléments traditionnels incontestés, de plus en plus fréquemment accompagnés de chocolats, papillotes, fondants, marrons glacés et autres bûches. La pompe à l’huile, l’un des mets obligés, sans lequel aucun Noël véritablement provençal n’est possible, comporte plusieurs dénominations : « pompe à huile » et « gibassié« . L’huile d’olive est l’un des constituants de base de ces deux produits, mais la pompe est «allongée et briochée, parfumée à l’anis», tandis que le gibassié est « rond, parfumé à l’anis et sablé ».
Quant au nougat noir ou « nougat de ménage », celui-ci est confectionné à partir de miel et d’amandes. Consommé essentiellement au moment de Noël, il conserve, dans sa fabrication artisanale, un caractère saisonnier. À Signes, village de la région toulonnaise, sa fabrication commence vers la mi-septembre, après la récolte du miel, et se termine fin décembre, deux ou trois jours après Noël. Des villages comme Allauch (Bouches-du-Rhône) ou Sault (Vaucluse) en ont fait leur renommée.
« Voici une quantité de friandises, de gourmandises, les treize desserts : il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins » Dr Joseph Fallen, 1925
Enfin, la fête calendale des treize desserts semble s’inscrire dans les pratiques de préparation de mets sucrés pour le retour de la messe de minuit attestées dès le XVIIe siècle dans les descriptions du prêtre de l’église de Marseille, François Marchetti, dans son ouvrage, Explication des usages et coutumes des Marseillais (1683). Le nombre de treize n’est toutefois attesté qu’autour des années 1920 : le Dr Joseph Fallen, écrivain d’Aubagne et Félibrige, écrit dans le numéro spécial de Noël du journal La Pignato : « Voici une quantité de friandises, de gourmandises, les treize desserts : il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins » (1925). Énumérant la première liste de mets constituant les treize desserts, il fût aussitôt imité par la romancière Marie Gasquet, qui relate dans son ouvrage Une enfance provençale (1926) qu’à Noël, « Il faut treize desserts, treize assiettes de friandises, douze qui versent les produits du pays, du jardin, la treizième beaucoup plus belle, remplie de dattes ».
Le Musée du Terroir marseillais consacra, au début des années 1930, une salle au repas de Noël, tandis qu’en 1946, Tounin Virolaste, chroniqueur de l’Armana prouvençau, rappela qu’au Museon Arlaten, Frédéric Mistral n’avait fait mettre que onze desserts sur la table du gros souper, écrivant : « Dans le Comtat Venaissin, le peuple veut qu’il y en ait treize, et sûrement dans d’autres endroits aussi. Va pour treize ! »
Ce petit débat entre les publications félibréennes des deux premières décennies du XXe siècle finit par conduire au choix du nombre symbolique de treize, qui correspondrait au Christ et aux douze apôtres, progressivement adopté par toute la Provence au cours du XXe siècle, avec de multiples variations locales ou familiales.
À cette époque, proposer de nombreux desserts pour Noël était signe d'abondance pour les familles. Mais la mention de 13 desserts exactement, n'arrive que plus tard, au début du XXe siècle. On associe alors le 13 aux 12 apôtres autour de Jésus lors du repas de la Cène.
Quatre mendiants
Les quatre mendiants, font partie de la composition des treize desserts en Provence. Ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœu de pauvreté,
noix ou noisettes pour les Augustins,
figues sèches pour les Franciscains,
et raisins secs pour les Dominicains6.
Frédéric Mistral (1830-1914), donne la définition de ce que sont les quatre mendiants en Provence « Figues, noix, amandes et raisins secs ». Il précise que ces mendiants sont aussi dénommés pachichòis d'Avignon à Marseille7.
À Noël, sur un grand plateau, présentation des Treize desserts typiques. Gros souper comme desserts présentent des variantes régionales. Entre autres:
la poumpo a l’òli : la pompe à l'huile: une brioche plate à l’huile d’olive et à l'anis; la panade dans le Comtat, sorte de tarte ornée de croisillon à la courge sucrée (Gigérine)
les pommes ; les poires ; le verdaù (melon vert conservé dans le grain) ; le nougat noir et le nougat blanc ; les sorbets ; les raisins frais.
On trouve aussi :
les mandarines ; des confiseries : truffes au chocolat, fruits confits, calissons… ; la pâte de coing ou la pâte d'amande, ou les calissons à Aix, ou d'autres fruits ; les bugnes, ou merveilles, ou oreillettes : petits beignets à la fleur d'oranger ; les dattes qui représentent le Christ et sont présentées sur la plus belle assiette, souvent une faïence de Moustiers. Selon la tradition, chaque convive doit manger un peu de chaque dessert pour s'assurer bonne fortune pour toute l’année.
EN RESUME
Des noix
Des figues sèches
Des amandes
Des raisins secs
La pompe à l'huile qu'on appelle aussi fougasse
Le nougat blanc
Le nougat noir
Des dattes
Des calissons d'Aix
La pâte de coing
Du raisin blanc
Les oranges ou clémentines ou mandarines
Fruits confits
En plus on peut y ajouter :
Le melon de Noël
Des poires
Des pommes
Des abricots secs
Des oreillettes ou merveilles
Le gâteau des rois
Melchior, Balthazar et Gaspar
Durant cette période où l’on célèbre les Rois, les boulangeries agrémentent leurs vitrines de jolies couronnes dorées, car il est à présent le temps de l’Épiphanie : le 6 janvier, Melchior, Balthazar et Gaspar terminent leur long chemin et arrivent devant la nativité.
Contrairement à une grande partie de la France qui fête l’Épiphanie avec la Galette des Rois garnie de frangipane, en Provence c’est le Gâteau des Rois que l’on retrouve au dessert !
Il est le plus souvent parfumé à la fleur d’oranger et arbore fièrement des fruits confits, symbolisant les pierres précieuses offertes par les Rois Mages.
On « tire les Rois », le plus jeune distribue les parts, caché sous la table, pour désigner le Roi, qui trouve la fève et son sujet. Celui qui hérite du sujet devra offrir le prochain gâteau des Rois.
Cette tradition se prolonge jusqu’à la chandeleur, car les occasions ne manquent pas pour déguster cette couronne entre amis, en famille ou au travail.
Le deuxième dimanche du mois on peut croiser Balthazar Melchior et Gaspar durant la « Marche des Rois » qui défilent dans les rues des villages de Provence pour rejoindre l’église et la Pastorale qui joue « La Marcho di Rèi », chant célébrant l’arrivée des Rois et l’Épiphanie.
En Provence, cependant, le gâteau des Rois diffère sensiblement de la galette feuilletée, puisqu’il consiste en une brioche en forme de couronne, avec un trou en son centre. Appelée « couronne des Rois » (corona dels Reis), « couronne bordelaise » (corona bordalesa) à Bordeaux et « royaume » (lou Reiaume) en provençal, la brioche est parfumée à la fleur d’oranger, surmontée de fruits confits et de gros grains de sucre.
À l’intérieur de la brioche sont placés une fève alimentaire et une petite figurine, dite « santon ».
« Uno favo qui designe lou rèi »
« Le roi sera celui qui obtiendra la fève » ou « celui qui aura le santon sera son sujet ». Le roi garde son trône toute la journée, mais est tenu d’acheter la prochaine brioche. Cette pratique se répète généralement en Provence jusqu’au 2 février, jour de la Chandeleur, qui marque alors la fin des fêtes calendales.
Mais on trouve à ce sujet d'autres pratiques telles que le roi choisit sa reine ou encore plus récemment, celui qui a le sujet paie la prochaine couronne.
Pourquoi s'embrasse-t-on sous le gui ?
C'est l'une des traditions de Noël les plus répandues. S'embrasser sous le gui tient d'une tradition romantique car il symboliserait la fertilité et certains le considèrent même comme une plante aphrodisiaque.
Mais la tradition du baiser remonterait à la mythologie nordique, lorsque Bladur, le Dieu de la vérité et de la lumière, a été tué par une flèche conçue en gui. Sa mère, bouleversée, a pleuré sur les baies, ramenant Bladur à la vie. Elle fût si heureuse, que le gui a été béni. Elle a ensuite promis à la plante un baiser à quiconque passera sous elle.
La chandeleur « victorine »
Le 2 février, la Chandeleur clôt le long cycle des fêtes de Noël. Elle représente la plus importante fête mariale de Marseille et attire environ 80000 pèlerins dans la basilique Saint-Victor. Elle se caractérise par la vente de cierges verts et de la navette, biscuit de marine au façonnage particulier. Les cérémonies de l’octave de la Chandeleur durent neuf jours, au cours desquels pèlerins et croyants se rassemblent autour de la basilique, trop étroite pour abriter tous les fidèles. Ceux-ci assistent et participent aux processions et aux célébrations organisées autour de la statue de la Vierge noire des cryptes, sculptée en bois de noyer et parée d’atours. Il est d’usage de ramener chez soi un cierge allumé et une « navette », représentant la barque qui amena les saintes sur les côtes de Provence [Bertrand, 2003].
Le conseil paroissial de Saint-Victor à Marseille a le monopole de la vente des cierges verts. La navette est un biscuit en forme de barquette fabriqué depuis 1781 au « Four des Navettes », au coin de la rue Sainte et de la rue d’Endoume. L’entreprise, voisine de la basilique, détient l’exclusivité de la fabrication des navettes, qui constituent une véritable marque déposée.
« Se sian pas mai, que fuguen pasmens » (« Si nous ne sommes pas plus nombreux, que nous ne soyons pas moins »), toujours employée à l’occasion du Nouvel An.